« UN ARTISTE, IL EST FAIT POUR ÊTRE SUR SCÈNE »

Guillem Trebuchon, chargé de mission ‘‘musiques actuelles’’ au conseil général de l’Hérault, Part. II

Grâce au dispositif ‘‘34 tours’’ et à travers son poste de chargé de mission au conseil général, Guillem Trebuchon vient en aide aux artistes émergents qui souhaitent se professionnaliser. Après être revenu sur le rapport entretenu par les institutions sur les cultures urbaines (relire la première partie), il s’interroge sur les causes de l’uniformisation d’un rap actuel fabriqué d’abord en studio avant de l’être sur scène.

 

Union Urbaine : On avait évoqué avant notre rencontre les politiques culturelles et les difficultés de financement, pour prendre l’exemple du rap…

Guillem Trebuchon : Très clairement, moi je suis au service spectacle vivant, t’as le théâtre, la danse, le cirque, les arts de la rue, et la musique. Donc imagine une grande commode avec plein de tiroirs, et moi j’ai un petit tiroir dans lequel il y a « musiques actuelles ». En même temps, ça tombe pas plus mal parce qu’ici il y a très peu de groupes professionnels de musiques classiques. La quasi-totalité de la ligne musique, ce sont les musiques actuelles. Sans dénigrer évidemment la musique classique, hein. Cette ligne-là, ça fait quatre ou cinq ans qu’elle subit des coupes budgétaires. C’est pas que la musique, la ligne d’aides au tiers pour les professionnels subit des coupes depuis quatre, cinq ans. Parce que la collectivité n’a plus les moyens d’assumer tout. Il faut savoir que -en tout cas pour le conseil départemental- les seules compétences obligatoires en matière de culture, ce sont : les archives et la lecture publique. C’est tout. Donc c’est une compétence optionnelle, un conseil départemental, quel qu’il soit, peut faire le choix de dire : « Nous ça, on a plus à s’en occuper, on s’en occupe plus. » Après évidemment, je ne pense pas que les conseils départementaux s’amusent à ça, les politiques culturelles structurent le territoire, comme le reste. Je vais pas reparler du lien social, on est pas là pour ça, mais en tout cas ça sert à ça. Deuxième constat, il y a des critères, les modèles qui vont être subventionnés c’est les modèles des compagnies de théâtre c’est-à-dire avec l’implant des musiciens qui est inclut dans l’activité, c’est-à-dire : J’ai ma structure, je me salarie, et on voit l’activité. Très clairement quand on étudie les dossiers de subventions, il y a l’expertise artistique de la qualité du projet et il y a l’activité autour du projet. Le budget c’est quoi, combien de dates payées déclarées ? Moi s’il y a un groupe de rap qui vient me proposer, on voit, mais effectivement ça marche pas forcément comme ça. Je sais que c’est très fluctuant cette notion de professionnel en musique. On perd son statut, on le retrouve, après, moi très clairement rap ou pas rap, je m’en fous… Y’a pas de segmentation.

 

« Pour les maisons de disques, le rap, ça a été du pain béni pour deux raisons : facile et pas cher à produire »

 

Tu disais tout à l’heure que pour le rap, c’était difficile d’avoir des salles…

Le problème, c’est le modèle de professionnalisation du rap. On est très très très très lié aux maisons de disques. Voilà. Pour les maisons de disques, le rap ça a été du pain béni pour deux raisons : facile à produire et pas cher à produire. Et surtout, à l’heure ou les radios avaient 40%, parce que le rap en France a explosé exactement au moment ou a été voté les quotas de 40% d’expression française sur les radios. Donc c’est les deux mélangés. Dans les années 90, quand le rap en France a explosé, c’était encore l’époque où les maisons de disques avaient du biff, et pour elles c’était normal qu’un groupe passe trois mois en studio. Trois mois en studio, ça coûte un bras. Alors que trois semaines en studios pour un album de rap… J’avais vu un interview d’hostille records -à l’époque ils avaient aussi les groupes de métal, quand ça été créée ils faisaient également du métal- et eux ils disaient : « moi je suis désolé, au bout d’un moment je rentabilise ma structure avec des trucs de rap, parce qu’effectivement, ça coute moins cher à produire, on les sort, et ça marche ». Alors il y a ça, et il y a Skyrock. Comme je suis un vieux, j’ai pu écouter les premiers disques de rap francais, les lionel D, les NTM tous ces trucs là, moi j’ai pas le souvenir qu’il y avait des refrains à 0’30 dans les morceaux. Et c’est Skyrock qui a imposé ça. Skyrock a fait du rap français une espèce de variété un peu trash, mais voilà, les trucs qui passent sur skyrock- moi j’écoute pas skyrock- je suis certain que si on prend les morceaux, on les analyse sur leur durée, ils font tous 3’30, il y a un refrain qui arrive entre 30 secondes et une minute. Tout a été recalibré.

 

« Skyrock a fait du rap français une espèce de variété un peu trash, tout a été recalibré »

 

C’est pour ça que c’est difficile quand… ( il coupe)

Quelque soit le genre c’est difficile, parce que les groupes de rock, ils tournent, mais ils tournent dans des conditions ou ils gagnent 550 boules par dates, quand ils sont quatre, avec le camion, faire de la route. Au début, quand tu dois sortir du bois, qui que tu sois et quoi que tu fasses comme musique, l’idée, c’est de réussir à ne pas perdre de l’argent, c’est même pas d’en gagner.

Tu penses qu’il n’y a pas de spécificité propre au hip hop dans le champ artistique et culturel ?

Je pense que très clairement, le rap souffre encore d’une mauvaise image par rapport à son public. C’est tout. Mais ça c’est dû au passé, à des comportements relous. Comme aux débuts du rock. Tu vas voir Christophe Burte à Béziers, obligé d’arrêter un concert parce que baston générale, obligé d’évacuer la salle avec le convoi de gendarmerie, au bout d’un moment l’organisateur il me dit : « Je bosse pas pour devoir appeler les flics parce que j’ai fait un concert de Rohff qui a dégénéré. » Donc au bout d’un moment tu le fais une fois, deux fois, et si tu vois qu’il y a des problèmes, bah tu le fais plus. En tout cas ça c’est un cas précis qu’il m’a raconté…

 

« Gradur, Kaaris, Alonzo, c’est des cartons d’audience mais y’a personne qui va aux concerts »

 

C’était il y a combien de temps ça ? Les années 2000 ?

Oh non plus tard, bien plus tard. Il y a pas bien longtemps. Le public est chaud mais après, il y a combien d’artistes rap qui tournent par rapport à la production rap ? Tu citais Kaaris ?(ndlr, avant l’entretien) Kaaris, tournée annulée. Alonzo ? Tournée annulée. Gradur ? ça marche pas. Voilà, au bout d’un moment il y a ça aussi. La réalité. Donc c’est des cartons d’audience, mais la scène ? Je juge pas la qualité de ce qu’ils produisent. Je juge le fait que c’est des cartons d’audience, mais y’a pas de live. Y’a personne qui va aux concerts. Et pourquoi ? Je me l’explique parce que c’est des petits qui écoutent ça, et du coup ils vont pas aux concerts quoi. Le modèle est le même pour tout le monde, quand tu fais quelque chose, il faut que tu le fasses savoir pour que les gens aient envie d’écouter ta production, l’objectif est le même pour tous les groupes. Quand tu fais du jazz, les programmateurs il faut qu’ils écoutent ce que tu fais pour qu’ils te programment. Et le hip hop c’est pareil. Sauf que effectivement, la question c’est : quel public ça touche ? Parce que très clairement le milieu des musiques actuelles c’est un milieu qui est basé sur l’économie privée. C’est-à-dire qu’à un moment t’es programmé si tu ramènes du monde. C’est ça le truc. Par exemple Medine, il a son following public, Demi portion pareil, Set et Match au moins ici et je pense que ça va se développer, tu sais que ces mecs là, tu vas les programmer et il y a du monde qui vient. Quoi que tu fasses comme musique, les disques ça se vend plus. La génération qui écoute du hip hop qui est largement plus jeune que nous, sans te faire insulte, elle achète de moins en moins de disques. Moi, quand je rentre dans le tram et que je vois des kids écouter la musique sur leurs téléphones… Même le transistor pourri de ma grand-mère avait un meilleur son quoi (rires). Comment tu veux écouter de la musique là-dessus ? C’est quoi la valeur de la musique ? Que ce soit du hip hop ou pas ! C’est un bien de consommation comme un autre, et qui est gratuit, donc pourquoi aller aux concerts ? J’ai pas fait énormément de concerts de hip hop dans ma vie, mais j’ai souvenir d’avoir vu les sages poètes de la rue en concert…

Ça t’avait pas plu ?

J’avais pas trouvé ça… En tout cas il y avait pas une valeur ajoutée massive par rapport aux disques. Alors qu’on discutait de la Rumeur la dernière fois, sans connaitre leur discographie, j’ai pris une gifle incroyable. Peut-être que je suis sur un vieux modèle aussi, mais je trouve qu’un artiste, il est fait pour être sur scène. Tu vois Nemir par exemple ça cartonne tout, parce que l’avenir du musicien il est sur scène. L’avenir c’est pas de louer des Mercedes et faire des clips en bas de la cité. J’y crois pas une minute. Ça c’était avant. On sort un son, on fait un clip, et on le vend. Le problème c’est que le on le vend ça marche pas. Quand t’es programmateur, c’est même pas une question de rap, pas rap, le problème c’est un artiste, t’as une audience, tu fais des concerts, t’es obligé d’annuler. Il ya un problème. C’est des publics de petits. Je sais bien qu’il y a pas que ça.

 

« La Rumeur, je suis sur que si tu les fais, tu fais pas des gros scores mais tu fais tes 200 personnes »

 

Il n’y a pas que ça. Mais en tout cas ceux qui achètent sont certainement les plus jeunes oui.

Il y a un vrai truc je crois, c’est que dans plein de genre musicaux, avec les indicateurs d’audiences, tu peux émarger sur une potentialité de public. Un groupe de pop qui fait 18 millions de vues sur un titre, tu peux te dire que bon… Mais là c’est l’exemple contraire, 18 millions de vues, personne aux concerts, tournée annulée. J’invente rien, ça marche pas, le public ne répond pas. Comment l’expliquer, je ne sais pas, alors que La Rumeur aujourd’hui, je suis sur que tu les fais, tu fais pas des gros scores, mais tu fais tes 200. Et pourtant je suis vraiment pas certains qu’ils fassent 18 millions de vues. Là c’est l’exemple type de deux groupes de rap, très différents…Pourquoi NTM ça a marché ? Parce qu’ils ont tout de suite enquillé sur la scène, tout de suite ! Et puis c’était les premiers, ils avaient un chaud démentiel, une énergie hyper rock. Et eux je peux te dire que personne n’hésitait à les prendre. Alors effectivement le monde musical a changé. Mais avec eux t’avais l’assurance d’avoir un vrai show et du public.

Peut-être que les gens se trompent quand ils vont vers de l’accompagnement quant à l’aide qui va leur être apportée ?

Je crois aussi que quand tu souffres de préjugés, qu’ils soient réels ou pas réels, peu importe, il faut aussi se dire : « Okay il y a des préjugés, je vais donner encore plus le change. » J’en avais discuté avec Rémi de Din Records. Moi il m’a dit : « Je suis désolé, on est des artistes professionnels, on fait du rap, on va arriver dans une salle et on va faire exactement tout ce qu’un artiste professionnel doit faire, c’est-à-dire arriver à l’heure, faire ses balances, bien traiter les techniciens qui travaillent avec nous, il faut montrer qu’on n’est pas des débiles. » C’est malheureux d’avoir à se dire ça. Tu vois on discute un peu des droits de la femme souvent, certaines femmes disent : « Comme il y a des préjugés sur moi, il va falloir que je me batte un peu plus pour monter ma compétence, c’est pas normal, mais c’est comme ça. » Les mecs qui font du métal extrême c’est pareil, on pourrait penser que c’est des sauvageons et compagnie, mais sauf qu’à accueillir, c’est les mecs les plus cools du monde. Ils sont très loin de l’image qu’ils développent.

Après que des individus aient des préjugés, à la limite, mais qu’une institution aient des préjugés c’est encore autre chose… Tu m’avais dit ultérieurement que le rap était toujours aidé par des projets politique de la ville…

Ca c’est autre chose, moi je suis au service spectacle vivant, don moi effectivement mon positionnement c’est la vision métier d’un artiste professionnel. Après la politique de ville, son boulot… Moi je peux pas trop en parler parce que c’est pas mon boulot, précisément. Moi mon boulot c’est les artistes, les diffuseurs et les milieux artistiques ! Moi j’ai aucun préjugé sur le rap vraiment. Après j’ai des avis. L’égotrip, ça va 5 minutes. Quand je vois des mecs qui clippent des bagnoles, des guns, des meufs en bikini, je trouve que c’est extrêmement limitatif. Et il y a pas que ça, Dieu merci. Souvent ce qui est mis en avant, c’est ça. Hier soir j’ai encore regardé le nouveau clip de Dosseh là…

Lequel ? « Eté au tieks ? »

Oui. C’est une caricature, en tout cas ce que ça véhicule comme image… Quelqu’un qui connait pas le rap et qui va tomber là-dessus, il va se dire, c’est encore la millième fois…

 

 

Oui mais du coup c’est une esthétique, quand tu regardes un film de gangster, tu n’as pas de mal à te laisser prendre dans l’univers parce que tu sais que c’est une esthétique…

C’est des rôles, c’est des codes, le problème c’est que… J’ai un peu l’impression -et ça c’est aussi la déformation du business- c’est-à-dire que l’économie privée, eux ils travaillent sur des publics hyper segmentés, eux ce qu’ils veulent, c’est frapper la cible massivement, et c’est plus facile de frapper la cible massivement avec un truc qui correspond aux attendus d’un certain public, plutôt qu’essayer de vendre un truc original, qui pourrait changer les attendus. Disiz dans le morceau « Toussa Toussa », c’est exactement ça.

 

 

Sur le coté politique de la ville, on t’a coupé tout à l’heure…

Non mais en politique de la ville, leurs boulots c’est de faire en sorte d’améliorer les conditions de vie, dans la ville. Voilà. Effectivement il y a un travail qui est mené entre autres sur la jeunesse, et donc du coup c’est vrai qu’il y a une espèce d’équation : quartiers/rap, le côté animation : « il faut occuper les jeunes avec du sport, des ateliers d’expression », parce que c’est vrai que le rap permet ça, cette expression, tout le monde a des choses à dire, et ça permet aussi de canaliser ça par de l’écriture etc… Et moi si tu veux c’est pas mon cœur de métier, moi je pars du principe que le propos il est déjà existant dans mon métier. Le vrai truc c’est qu’il faut pas se tromper d’objectifs. Par exemple, un mec qui va faire un atelier beach volley, il faut pas qu’il se dise : « Je vais devenir joueur  professionnel. » Comme le mec qui va faire l’atelier rap, il faut pas qu’il se dise : « Je vais devenir rappeur. » On peut faire les choses en amateur et sérieusement, seulement il faut pas se mentir.

 

« Le rock c’était pareil, un mouvement de jeunesse avec de l’énergie »

 

On arrive à ma dernière question, tu trouves pas qu’il y a une injonction qui est faite au rap de véhiculer un message, d’être engagé entre guillemets, qu’on ne demande pas aux autres esthétiques ?

Bah le problème c’est que ça s’est bâti là-dessus ! Comment s’appelle la première compilation qui était sortie là ?

Rapattitude.

Quand t’écoutes rapattitude y avait Assassin, NTM, c’était que des trucs de revendications. Parce que les premiers mecs qu’on a entendu, c’était pas Hippocampe Fou. Pour moi, Hippocampe Fou, c’est l’exemple type, c’est du rap fun, plutôt bien foutu, je pense que ça va pas parler du tout au trois quart du public hip hop. Moi ça me fait marrer, je trouve ça rigolo et je vois pas pourquoi le rap ça pourrait pas être rigolo. Effectivement le rap s’est construit sur : ça vient des quartiers, ça revendique, avec une énergie incroyable, c’était un peu la jeunesse qui vient tout péter. Mais c’était quoi le rock au début ? Je fais le parallèle avec le rock c’était pareil, un mouvement de jeunesse, avec de l’énergie et deux créneaux : le rock engagé politiquement et le rock « baby I love you ». Pourquoi le rap ça pourrait pas être pareil ? C’est pareil. Mais effectivement le rap après, comme c’est souvent le quartier qui parle au quartier et moi c’est ce que je déplore le plus dans une certaine frange du rap. Il n y a aucune raison de se cantonner à un dénominateur commun aussi petit. Aucune. Mis à part effectivement, les maisons de disques disent :«  Toi ton public c’est les quartiers, et tu fais du rap de quartier. » Moi j’appelle ça du rap de quartier, il y en a plein qui appellent ça du rap de quartier. Et pourquoi ? je sais pas. Pourquoi se limiter, c’est-à-dire qu’au bout d’un moment on te dit : « Toute ta vie, tu vas mettre des Nike Air requins, toute ta vie tu vas faire ça , ton univers c’est ça, et surtout, ne donnons pas à voir autre chose, à penser autre chose, que l’univers dans lequel tu vis. » Je trouve ça extrêmement limitant. C’est comme si, je fais une nouvelle fois le parallèle avec le rock, de dire, si tu fais du rock, il faut que tu boives de la bière, que tu mettes du cuir. Et j’espère qu’un jour ça finira pour le hip hop. Après moi je me dis aussi que tant qu’une culture suscite des réactions, c’est bien.

 

 

 

« Rage Against The Machine, ils ont vendu plus de tee-shirts que de disques »

 

Si une culture suscite des réactions, ça veut dire qu’elle est vivante…

Ça veut dire qu’elle est vivante. Parce que le rock aujourd’hui, très clairement… Le rock c’est devenu… En tout cas, tout le coté rébellion a été récupéré par le business. Rage Against The Machine, ils ont vendu plus de tee-shirts que de disques. Ça veut tout dire. C’est une anecdote que j’avais vu sur une chaîne américaine, ça m’avait fait sourire quoi. Le rock hyper politisé, engagé à mort a vendu plus de fringues que de CD. Après je sais pas quand est ce que les préjugés sur le rap vont s’arrêter, mais en même temps c’est bien que ça suscite encore des trucs. C’est un peu compliqué parce que ça répond à des enjeux sociologiques un peu sensibles aujourd’hui quoi.

Et il y aussi le coté radios, espaces de diffusion, Skyrock tout ça…

Très clairement le rap c’est comme le reste. Il y a le canal majoritaire, qui est skyrock, trace tv et compagnie…Sauf qu’au bout d’un moment, les mecs on leur dit, « tu veux passer ici coco, ton son il va ressembler à ça » ça veut dire qu’il va être produit comme ça. Ils produisent carrément avec les niveaux de compressions de la radio, pour que ça passe le mieux possible dans le tuyau quoi. Mais ça, c’est pas propre au rap, tu prends NRJ, les trucs « dance » qu’ils passent, c’est la même chose quoi. Skyrock s’est emparé du rap, parce qu’il y avait un créneau commercial évident, avec un public large et varié.